Interview du PDG de Steria à 01NET? Vous êtes…
Le PDG de Steria a accordé une interview au journal 01net le 8 juin 2011
Visiblement il aimerait que l’on croit à son discours et notamment à son affirmation selon laquelle toutes les SSII ne se ressemblent pas.
Bien entendu, François Enaud voudrait faire passer le message que Steria n’est pas comme les autres mais est meilleur et notamment au niveau social.
Visiblement le message est particulièrement faiblard:
- Mettre l’accent sur l’actionnariat salarié comme élément différenciateur, alors que les augmentations de salaire se réduisent comme peau de chagrin.
- Mettre l’accent sur le « Vivre Green », alors que Steria détériore les conditions de transport, de travail, de vie en déménageant sur un site qui est peut-être l’un des plus inaccessible. A quoi bon faire des économies d »énergie sur le bâtiment si par ailleurs autant est gaspillé par les salarié-e-s dans des déplacements, longs, incohérents? Ce n’est certainement pas une attitude écologique. Cela montre bien que le véritable souci n »est pas celui-ci. Pourquoi, si cet immeuble est le must, François Enaud, n’y allez vous pas? Pourquoi restez-vous à Issy les Moulineaux? L’immeuble de Microsoft est sans doute pour vous plus « agréable » et plus accessible pour vos clients, et vous y êtes en bonne compagnie….
- Mettre l’accent sur votre responsabilité d’entreprise alors que le stress et la souffrance au travail continue d’être une caractéristique de Steria.
Comme cela a été souligné dans le rapport d’expertise sur les risques psychosociaux dans l’établissement principal de Steria (Issy les Moulineaux), la souffrance, l’absence de reconnaissance (salariale, évolution professionnelle) sont des caractéristiques que nous analysons plutôt comme des éléments différenciateurs en négatif.
Quand à dire : » Dans une industrie aussi fragmentée que la nôtre, il y a toujours de vilains petits canards… » , Nous aimerions que François Enaud nous balance les noms….A moins que finalement dans ce secteur chacun ne se soit réellement le vilain petit canard de l’autre.
En tous cas les pratiques des patrons du Syntec nous semblent bien semblables et toutes dignes d’être combattues.