Révisions des accords: suite
Nous apprenons lors de la réunion de révision sur l’accord ARTT de 2000, que la CGC a envoyé sa décision à la Direction. Elle n’avait pas jugé utile d’informer les autres Organisations Syndicales. La CGT et également Force Ouvrière avait publiquement annoncé leur positionnement.
Nous pouvons comprendre que la CGC n’ai pas voulu communiquer leur décision: LA CGC accepte de réviser l’accord RTT. Son argumentaire tient en une phrase: » Si on ne révise pas l’accord, il n’y aura plus rien ». Visiblement il y a un sérieux problème dans la capacité d’analyse des enjeux et de la volonté de la Direction de s’inscrire dans une flexibilité à outrance et dans une recherche de compétitivité. Il est vrai qu’au niveau national, la CGC fait des textes communs avec le MEDEF sur le sujet. Finalement pas de réelle surprise de ce côté là. C’est cette même CGC qui signa cet accord qui donnait en échange de 38h30 de travail, 6 à 8 jours de RTT pour les cadres et qui annualisait le temps de travail des employé-e-s et technicien-ne-s et sans jours de RTT.
Ensuite l’autre partie signataire (SA) dans un texte des plus alambiqués affiché en RP(Elle ne veut pas de la révision de la Direction qui est une dénonciation déguisée mais est d’accord pour une révision partielle). Cela ne peut effectivement entretenir que la confusion et donner des armes supplémentaires à la Direction pour détruire un peu plus les conditions de travail des salarié-e-s.
D’ailleurs toute la ‘ »présentation » de la Direction, que les organisations syndicales découvrent en séance, est une remise en cause de l’ensemble des acquis et consiste en une « flexibilisation » à outrance. Comme le dit sérieusement la DRH, c’est pour sauvegarder les emplois. Qui peut vraiment croire en ce discours?
Le piège est tendu par cette Direction. Nous espérons qu’aucune organisation syndicale digne de ce nom y tombera.
La santé des salarié-e-s, la protection sociale des salarié-e-s est en jeu. Mais on ne joue plus avec cela.
Le message que la CGT enverra aux salarié-e-s est de résister par tous moyens à ces pratiques. Nous rappelerons que si les salarié-e-s se sont très peu mobilisé-e-s sur les questions de salaires, par contre à Steria, sur le sujet de la réduction du temps de travail, la mobilisation a été très forte y compris par la grève sur plusieurs sites.