COMPETITIVITE:Ce n’est pas le travail qui coûte cher mais…
La Direction de Steria avec son projet ERE, ne fait pas preuve d’innovation. Il s’agit d’accuser le travail d’être un coût et de chercher à le baisser, et par conséquent de mettre en cause les emplois, le pouvoir d’achat.
En fait, le travail des femmes et des hommes est bien le seul créateur de richesses.
L’une des solutions est clairement la baisse du coût du capital, notamment au travers des dividendes.
Intervention de Nasser Mansouri-Guilani, Docteur en économie, Membre du Conseil économique et social, en charge des questions économiques à la CGT
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Contrairement à ce que prône le patronat, ce ne sont ni le coût du travail ni la rigidité du marché du travail qui plombent la compétitivité des entreprises.
Ce sont les salariés par leur travail qui créent les richesses. L’enjeu porte donc sur la répartition des richesses entre le capital et le travail :
Ce qui va aux salariés : le salaire, y compris les cotisations sociales (part salarié et employeur)
Le reste étant réparti entre les impôts des entreprises, les investissements et les dividendes aux actionnaires.
Part des salaires dans la Valeur ajoutée | Part des dividendes dans la valeur ajoutée |
1983->1989 : -10% | 1985->2011 : de 5% à 25% |
Aujourd’hui, la part des salaires dans les richesses créées est plus faible qu’à la sortie de la guerre.
Alors que la rentabilité financière des entreprises est en hausse, le chômage explose et le pouvoir d’achat baisse freinant ainsi la relance économique.
Diviser par deux les dividendes libérerait 120 milliards d’euros pour les investissements productifs, créerait de l’emploi, permettrait de financer la protection sociale et de diminuer le déficit de l’état.