RACHAT DE CIMPA, FILIALE du Groupe AIRBUS
C’était devenu un secret de polichinelle. L’ensemble de la presse avait dévoilé la préférence du Groupe Airbus pour sa cession de la filiale CIMPA.
La CGT Sopra Steria est intervenue hier en Comité d’entreprise sur ce sujet.
Si les Dirigeants d’Airbus ont choisi le groupe Sopra Steria pour le projet de cession, il est clair que les salarié-e-s de CIMPA n’ont pas choisi SOPRA STERIA! Les mouvements de grève et de manifestation de salarié-e-s fin 2014 le démontre amplement.
Sur 2 craintes principales exprimées par les salarié-e-s de CIMPA: Sauvegarde de l’emploi et celui de la conservation de la CCN de la Métallurgie, les réponses de la Direction de SOPRA STERIA ne sont pas de nature à rassurer les salarié-e-s de CIMPA:
- SOPRA STERIA s’engage pendant 2 ans à ne pas procéder à des licenciements économiques. Le hic est que tant SOPRA, que STERIA par le passé n’ont jamais procédé à des licenciements économiques, tout est fait pour procéder à des départs individuels (licenciements pour faute, rupture conventionnelle, etc.). Pour rappel, l’ancien DG de STERIA et actuel directeur de la filiale SOPRA STERIA I2S était chargé par le SYNTEC, organisation patronale de la branche, de redorer selon sa propre expression « la réputation de marchand de viande » des SSII. On ne peut pas dire qu’il ait réussi dans cette mission.
- La plupart des entreprises ayant le même code APE/NAF de CIMPA sont rattachées à la CCN des Bureaux d’Etudes Techniques (dite « Syntec »). La CGT SOPRA STERIA a demandé à ce que la Direction SOPRA STERIA s’engage à ne pas dénoncer la CCN actuelle de CIMPA. La réponse évasive de la Direction (« On ne peut pas s’engager éternellement à cela« ) laisse planer la menace d’une dénonciation à plus ou moins brève échéance de la CCN de la Métallurgie. Il suffit de mettre côte à côte les 2 textes des 2 CCN pour se faire une opinion sur la comparaison la plus avantageuses pour les salarié-e-s!
Quand au projet « industriel » de développement de l’activité de CIMPA dans SOPRA, ce sont plus des paris sur l’avenir et nous ne pouvons pas exclure qu’il s’agit ou bout du compte d’une opération d’externalisation d’un plan de suppression d’emploi que le groupe AIRBUS ne voulait pas faire lui-même. L’histoire regorge de telles opérations.
La CGT SOPRA STERIA exprime sa solidarité avec les salarié-e-s de CIMPA