Il est de la responsabilité du syndicalisme de combattre la stratégie de celles et ceux qui cultivent le rejet de l’autre et la division des salarié-e-s, pour mieux cacher leur incapacité à tracer des perspectives d’avenir et de justice sociale.
La video sur le site de la CGT [download id= »132″]
Les absences de réponses aux questions sociales vécues par les salarié-e-s, les privé-e-s d’emploi, les retraité-e-s mais aussi les jeunes ainsi que la crise avec ses conséquences dramatiques fournissent un terreau exploité par l’extrême droite. Les politiques d’austérité génèrent une aggravation du chômage, le développement des inégalités sociales, de la précarité, de la pauvreté et des processus d’exclusion. Cela accroît la désespérance sociale.
La montée des idées et de l’influence de l’extrême droite, et particulièrement du Front national, impacte le monde du travail et par conséquent le mouvement syndical. Par leur histoire, leurs traditions, leurs valeurs, dans leurs pratiques et leurs capacités à proposer et agir au quotidien contre les inégalités et les injustices, les organisations syndicales sont confrontées aux propos, aux programmes, aux idées et pratiques de l’extrême droite, qu’elles sont déterminées à combattre.
Dans un contexte européen marqué par la remontée de courants d’extrême droite, nos organisations syndicales récusent la banalisation d’un parti dont l’histoire, les idées et pratiques n’en demeurent pas moins antirépublicaines, xénophobes et sexistes.
Les organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires et les organisations de jeunesse Unef, Fidl et UNL ont décidé d’initier un travail en commun afin d’unir leurs forces pour construire un argumentaire, utilisable par tou-tes les militant-es sur l’ensemble des territoires, sur les différentes questions sociales en jeu.
Ce travail s’inscrit dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme » signée en mars 2011.
A télécharger le 4 pages : [download id= »131″]
Pour lancer cette campagne commune, elles organisent une journée de travail sous forme d’ateliers autour de thématiques diverses, le 29 janvier prochain à Paris. Cette journée se conclura par un temps fort d’expression syndicale, sous la forme d’un meeting avec la participation des premiers responsables de nos organisations, à Montreuil.
Nous entamerons ainsi une campagne de longue durée qui sera marquée par des initiatives larges communes dans les entreprises, administrations, services publics, localités et départements.
Programme de la journée du 29 janvier
09h30 : Accueil des participant-es à la Bourse du travail de Paris 3 Rue du Château d’eau, Paris. Métro République
10h00 : Lancement de la journée » Depuis toujours, le syndicalisme s’est opposé à l’extrême droite«
10h30 : Les impostures sociales du FN et de l’extrême droite
Travail en ateliers :
L’extrême droite dans les villes laboratoires Vitrolles, Marignane, Toulon, Orange, … l’extrême droite a déjà géré, et gère, des municipalités, voulant appliquer localement son programme national. A partir de son bilan catastrophique, pour les habitant-es et les agents de ces villes, il s’agira dans cet atelier d’étudier la gestion et les méthodes autoritaires de l’extrême droite dans les municipalités.
Droits des femmes et des homosexuel-les/préférence familiale Le FN a changé son discours et ne parle plus directement de « renvoyer les femmes à leur foyer ». Cet atelier s’intéressera au programme du FN et montrera que l’extrême droite reste fondamentalement traditionaliste, sexiste et homophobe.
Les luttes des peuples en Europe contre le chômage, la précarité, l’austérité et l’extrême droite. On assiste au niveau européen et dans différents pays à la progression des courants d’extrême droite. Malgré leurs différences, partout ils prônent l’exclusion, le repli ethnique ou nationaliste. Comment le syndicalisme peut-il les combattre en défendant ses revendications internationalistes, anti-libérales et sociales ?
Immigration, racisme, préférence nationale. Dans un contexte de racisme décomplexé, l’étranger et l’immigré servent de boucs-émissaires pour détourner des problèmes sociaux. Et si le FN tente de lisser son discours, le concept de « préférence nationale » reste le cœur de son programme afin d’instaurer une ségrégation sociale et raciale en France. Comment affirmer la solidarité, la fraternité et l’égalité des droits ?
12h30 : Pause déjeuner
14h00 : Synthèse des ateliers du matin
15h00 : Combattre syndicalement le discours pseudo-social du FN. Introduction par un-e militant-e de VISA et travail en ateliers Le monde du travail et la jeunesse sont clairement devenus des cibles privilégiées dans la stratégie du Front national et de l’extrême droite : discours racistes et démagogiques, tentatives d’infiltration et d’instrumentalisation du malaise social, distribution de tracts d’extrême droite à la porte de l’usine. Comment les militant-es syndicaux, confronté-es au quotidien à ces situations, peuvent ils/elles réagir ?
Fin des travaux à 17h30, suivi d’un moment d’échange convivial et militant.
À partir de 19h30 : Meeting dans les locaux de la CGT à Montreuil
Pour témoigner de l’engagement des organisations syndicales à inscrire la lutte contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques dans la durée , Thierry Lepaon (CGT), Bernadette Groison (FSU), Annick Coupé (Solidaires), 1 représentant-e pour les organisations de jeunesse, prendront la parole lors d’un meeting dans les locaux de la CGT.Durant cette soirée, des associations (LDH, MRAP, VISA) seront présentes et proposeront leur matériel d’information.
Ce meeting sera intégralement retransmis en vidéo sur ce site internet et il pourra faire l’objet de projections organisées unitairement dans certains départements.
[mbYTPlayer url= »https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU » opacity= »1″ quality= »medium » ratio= »auto » isinline= »false » showcontrols= »false » realfullscreen= »true » printurl= »true » autoplay= »true » mute= »false » loop= »false » addraster= »false » stopmovieonblur= »false » gaTrack= »false »]