Si la réforme est si vertueuse, pourquoi en priver…
Le gouvernement, par la voix de son Premier Ministre a aujourd’hui tenté de faire cesser le mouvement de grève et de protestations en présentant exactement le même contenu de réforme que le rapport Delevoye, sans plus de précisions et sans aucun recul pour conserver ni améliorer le système actuel.
Ne nous leurrons pas, les atours avec lesquels est présentée la réforme ne sont que des mirages, ou du léger maquillage. L’objectif à court terme reste le même: faire entrer dans la tête des français et françaises que c’est « chacun pour soi » et notamment grâce au système dit par point.
Si les médias sont assez peu diserts sur les liens consanguins entre les ministres en charge de cette réforme et le monde des assurances, si les médias parlent très peu des relations étroites que tiennent les fonds de pensions américains et le pouvoir en place (BlackRock en tête), c’est pour masquer l’objectif profond de cette réforme: la privatisation à terme des caisses de la Sécurité Sociale.
Toutes les réformes régressives de ces dernières années vont dans ce sens, et sont d’une logique impitoyable, loi Pacte et réforme du statut des fonctionnaires en tête.
La réforme à point n’est qu’une étape mais elle est décisive. La laisser passer ouvre le champ à un détricotage en masse du système de Sécurité Sociale. Levons-le voile sur les mensonges et les non-dits de cette réforme !
Le but recherché est que chaque citoyen-e épargne en fonction de son revenu mensuel pour payer sa future retraite. Toute une panoplie de dispositifs existe déjà dans les entreprises ( PER, PERCO….), la reforme actuelle va dynamiser ces dispositifs et sûrement en accouchera d’autres.
Au nom d’une simplification, se cache la volonté de précariser le travail et d’en favoriser sa flexibilité.
Au nom de l’universalité, on considère que les salarié-e-s les moins bien loti-e-s doivent servir de modèle pour le reste de la société.
Au nom de l’efficacité du système à point, on masque une réalité du travail emplie de chômage, de temps partiels et de salaires toujours plus contraints.
Nous revendiquons au contraire la fin de la précarité, et un régime des retraites aligné sur les meilleures conditions !
Pour financer cela il y a des pistes: fin des exonérations, augmentations des salaires, taxer le capital !
Pour des retraites dignes du 21ème siècle, mobilisons nous ! Nous te proposons de venir nous retrouver sous notre barnum rouge et téléphonique jeudi 12 entre midi et 13h à la conférence au numéro 01 76 50 50 50 avec le code 4638 3440
Soyons nombreuses et nombreux en grève !