Communiqué de presse.
- Communiqué de presse du 18 Février 2010
A la suite du classement de Steria par le ministère du Travail en liste verte, la Fédération a réagi face à cette supercherie. Mais Steria est coutumier du fait. Steria privilégie la « Com ».
Montreuil, le 19 février 2010
Communiqué de presse
C’est avec une certaine stupeur et même un certain dégoût que nous apprenons que
la société STERIA est labellisée par le Ministre du Travail, Xavier Darcos, dans la liste verte
des employeurs qui se préoccuperaient du stress des salariés.
Steria a-t-elle engagé une négociation avec les organisations syndicales ? La réponse
est non.
La Direction n’a jamais eu l’intention d’ouvrir une quelconque négociation sur le sujet.
Il est préoccupant qu’une entreprise dans laquelle des suicides et tentatives de suicides
ont eu lieu en 2008 ait pu convaincre qu’une action était engagée sur le sujet de la
souffrance au travail.
La seule véritable action déterminée de la Direction Steria en la matière a été celle de
saisir les tribunaux dans l’espoir d’empêcher le CHSCT d’Issy les Moulineaux, en présence
d’un risque grave, de diligenter une expertise indépendante.
La Cour d’Appel de Versailles, dans son arrêt du 14 octobre 2009, a justement souligné
l’existence d’un risque grave et confirmé le droit du CHSCT à exercer ses prérogatives
en mandatant le cabinet TECHNOLOGIA pour mener l’expertise. L’enquête est d’ailleurs
toujours en cours.
La supercherie de Steria a consisté en fait à lancer une opération qu’elle a
pompeusement appelé « Zen it ! ». Vouloir faire un jeu de mots sur la souffrance des
salariés dénote d’ailleurs une certaine perception des risques psycho-sociaux dans
l’entreprise…
Plusieurs CHSCT de Steria, les plus importants, ont refusé de participer à la mascarade
lancée par l’employeur qui visait plus à contrecarrer l’action du CHSCT d’Issy les
Moulineaux.
Cela confirme que l’opération de labellisation ministérielle n’a au minimum aucun
intérêt et peut même se révéler trompeuse dans la réalité de la prise en compte des
risques psycho-sociaux par le patronat.
Contact : Hocine Chemlal – DSC CGT – 06 74 06 34 15. A télécharger