Communication Syndicale Février 2023
Au sommaire:
– Retraites: une réforme contre les femmes
– La lutte contre la réforme des retraites continue
– Ni pour ni contre, c’est être pour (ou de l’inutilité des syndicats « maison »)
– Conseils de lecture
Au sommaire:
– Retraites: une réforme contre les femmes
– La lutte contre la réforme des retraites continue
– Ni pour ni contre, c’est être pour (ou de l’inutilité des syndicats « maison »)
– Conseils de lecture
REJOINDRE LA LUTTE ET S’ORGANISER POUR GAGNER
RDV pour les manifestations intersyndicales
Lire la suite de « Réforme des retraites » →Les grèves de jeudi 19 janvier 2023 ont été d’une ampleur historique : deux millions de manifestant(e)s ont pu exprimer un rejet clair et profond de l’injustice et de la brutalité du projet de réforme des retraites.
L’intersyndicale unitaire a appelé à une journée de grève et de manifestation mardi 31 janvier prochain, avec l’objectif d’augmenter crescendo notre nombre pour gagner.
Passons à un cran supérieur de lutte pour faire plier définitivement le gouvernement !
Dans nos métiers :
Et la prochaine réforme : 70 ans ?
Lire la suite de « MANIFESTATIONS » →Communiqué intersyndical
Retraites : première journée de mobilisation le 19 janvier
La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arcbouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement.
Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celle-ci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023.
Parce qu’elles représentent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, demandeurs et demandeuses d’emploi, et retraité.es, c’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée. Elles décident d’ores et déjà de se réunir le 19 janvier au soir avec les organisations de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives.
Les organisations syndicales appellent les salarié.es à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale.
Paris le 10 janvier 2023
La CGT Sopra-Steria vous souhaite ses meilleurs vœux pour 2023. Et ça commence plutôt
bien avec le report de la mesure effarante de réduction drastique de la durée d’indemnisation
chômage !
Le nombre de sujets de lutte ne manqueront pas pour 2023, année d’élections professionnelles
à Sopra-Steria, entre la bataille pour les retraites, les augmentations de salaires et de meilleures
conditions de travail…
Unissons-nous pour ouvrir des perspectives et construire la mobilisation !
Les multiples attaques contre le travail (allègements de cotisations, augmentation du temps de
travail, réduction des droits d’indemnisation chômage, etc.) s’enchaînent à un rythme soutenu.
Les seuls bénéficiaires de ces attaques sont les détenteurs de capitaux dont les revenus
s’envolent sans que cela serve la société, ni l’environnement.
Si le pouvoir en place se permet de détruire méthodiquement le modèle social c’est aussi
parce que la colère engendrée par ses réformes et leur manque de soutien ne se concrétise
pas dans une contestation qui tape là où ça fait mal : au porte-monnaie du patronat !
La grève est le seul moyen constitutionnel que nous avons à notre disposition pour faire
entendre notre désaccord. Souvent on entend dire que la grève ne sert à rien, que dans nos
métiers un jour non-travaillé n’impacte en rien la production, ce qui réduit notre pouvoir de
pression sur la direction qui elle a l’oreille du gouvernement.
Figurez-vous que c’est exactement l’inverse ! Particulièrement dans notre branche où une
grande partie des salarié(e)s sont engagée sur une mission en clientèle. Pour prendre des
chiffres ronds, nous dirons que Sopra-Steria touche par l’entreprise cliente 500€ par jour pour en
reverser 200€ au salarié(e)s. Ainsi lorsque le ou la salarié(e) est en grève, les 200€ ne seront pas
reversés, mais surtout Sopra-Steria n’aura pas touché les 500€, c’est donc une perte sèche de 300€
par jour et par salarié(e) en grève. Les salarié(e)s ont donc avec la grève un réel pouvoir pour
peser sur les décisions de la direction et lui imposer de composer avec le gouvernement afin
qu’il arrête ses projets de destruction de la protection sociale et des services publics.
Faire grève est un droit constitutionnel, il ne peut pas être reproché à un(e) salarié(e) de faire
grève (même en clientèle, une entreprise utilisatrice ne peut pas s’en séparer à ce motif). Le
jour de grève est à déclarer dans GTA, au plus tard le jour même (après ce n’est plus possible),
un message de prévenance n’est pas nécessaire. Si un syndicat représentatif nationalement
appelle à la grève, il n’y aura alors pas besoin que les syndicats de l’entreprise appellent pour
avoir le droit de faire grève. La discussion avec la direction c’est bien, lorsqu’elle écoute c’est
mieux, mais la réalité est bien différente, alors agissons ensemble ! Et préparons-nous
collectivement pour tenir face à la direction, dans la durée si nécessaire.
Au jour où nous écrivons ces lignes, le projet définitif de casse des retraites voulue par l’Exécutif n’est
pas encore connu, mais nous en avons depuis plusieurs mois des avant-goûts bien amers et largement
suffisants pour appeler à la mobilisation.
Aucun indicateur, ni aucune étude, ne justifient un allongement de la durée de travail, ou montre une
mauvaise santé du système de retraite en France. Quelles sont alors les motivations du Président Macron
et du gouvernement Borne ? Tout d’abord il y a la volonté libérale de faire baisser les dépenses
publiques associées à une baisse des prélèvements obligatoires (cotisations salariales et patronales),
mais également de mettre une pression à la baisse sur les salaires en augmentant l’offre de travail. Ce
n’est pas tout, il y a encore plus sournois en détournant l’objet de la Caisse des retraites vers du
financement de projets politiques du gouvernement (Macron : « il faut financer nos transformations », Le
Maire : « il faut financer la baisse des impôts de production et la suppression de la redevance TV »!).
Les effets sont sans appel, et aucune étude ne les contredit : repousser l’âge de départ à la retraite c’est
augmenter les dépenses pour le chômage, la maladie et l’invalidité (1 euro en moins lié à la retraite = 50
centimes en plus pour les autres risques, données du COR*), et c’est appauvrir les retraité(e)s en faisant
baisser les pensions (carrières complètes, ça vous parle ?).
Pour faire passer la pilule à une population qui rejette massivement le projet, nous nous attendons à ce
que tout un arsenal d’arguments soit déployé. Ne nous y trompons pas, il ne s’agira que d’effets
d’annonces et de mesurettes destinées à favoriser l’empathie sans rien coûter. De plus, corriger les
défauts du système actuel, déjà largement dégradé par les réformes précédentes**, ne demandent
nullement de le rendre insupportable pour les salarié·e·s et le monde du travail en général.
À l’opposé, la CGT propose le retrait du projet Macron, de défendre les régimes spéciaux qui
permettent de niveler par le haut l’ensemble des régimes, le départ à 60 ans à taux plein avec un
niveau de pension d’au moins 75 % du revenu net d’activité pour une carrière complète sur la base des
10 meilleures années, indexer les pensions sur l’évolution des salaires. Le financement passe par
l’augmentation des salaires, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, l’augmentation du
taux de cotisation de 0,2 à 0,4 point par an, mettre fin aux exonérations de cotisations patronales, et
taxer les produits financiers.
C’est parce que les salairé(e)s en France ont la retraite la plus longue de toute l’OCDE que leur
espérance de vie est plus longue, et pas l’inverse !
La bataille des retraites est un enjeu de civilisation qui exige un bras de fer avec le capital, nous avons
pu l’arrêter en 2020, le combat continue, mobilisons-nous toutes et tous pour nos retraites, celles de nos
enfants, parents, voisin(e)s, ami(e)s ! La CGT Sopra-Steria appellera à la grève à chaque occasion pour
vous permettre de mener la bataille
* COR : Conseil d’Orientation des Retraites
** sans rien résoudre apparemment parce que chaque locataire de Matignon ou l’Élysée depuis 1991 s’acharne sans raison à
allonger la durée de cotisation ou baisser les pensions avec les mêmes arguments
Au départ, la finance a été conçue comme un moyen pour favoriser l’investissement dans l’entreprise en
utilisant les fonds des épargnants, elle est devenue aujourd’hui une fin en soi.
Elle ne joue donc plus son rôle premier, bien au contraire, elle détourne les ressources de l’économie
réelle, favorise l’austérité salariale, les délocalisations et organise l’évasion fiscale.
Deux principales caractéristiques :
• L’optimisation fiscale :
Nombreuse sont les entreprises qui pratiquent l’optimisation fiscale, cette dernière est décrite dans un
document du parlement européen de 2015 :
La planification fiscale a pour but de réduire l’imposition et s’appuie de manière naturelle sur des
mécanismes d’évasion fiscale, c’est-à-dire une organisation qui n’est pas illégale mais utilise les marges
(par exemple, déductibilités ou failles de la législation fiscale). Elle comprend différentes facettes: une
organisation complexe à cheval sur plusieurs États, l’utilisation de la concurrence fiscale, un
agencement des activités et flux financiers fondé sur des motivations fiscales de réduction de l’impôt.
Dans son livre « Mon Dictionnaire d’économie », Thomas Porcher décrit l’optimisation fiscale comme « un
système faisant intervenir banques, avocats, Etats, qui mettent tous une immense ingéniosité au service
des plus riches pour qu’ils ne paient pas d’impôts ( et accessoirement qu’ils ne financent pas les hôpitaux
et l’éducation) . Certes, lorsqu’une multinationale fait des bénéfices, l’imposition en France ne concerne
que les activités localisées dans le pays, lesquelles peuvent être déficitaires ou moins rapporter
qu’ailleurs. Mais il est également possible d’organiser volontairement l’appauvrissement d’une filiale là
où l’imposition est forte pour enrichir une autre là où l’imposition est faible ».
• L’actionnariat :
Les stratégies des entreprises ont subi ces dernières décennies des transformations majeures qui
placent l’actionnaire au centre et les salarié·e·s et l’investissement à la marge.
L’entreprise devient « une vache à lait » au service de la finance.
L’exemple de notre entreprise Sopra-Steria n’échappe pas à cette règle et il suffit de jeter un coup d’œil
sur les dividendes versés aux actionnaires de la société mère au titre de l’année 2021 : 65,752 millions
d’euros. Quelle a été la part versée aux salarié(e)s sous forme d’augmentation de salaire ?
Prenons le cas de la plus grande société du groupe Sopra Steria Group (12 900 salariés au
31/12/2021) : au titre de 2021, l’enveloppe des augmentations était de 2,2%. Pour une masse salariale
de 646,5 millions d’euros, l’enveloppe d’augmentation en euros était donc de 14,223 millions d’euros.
Les actionnaires ont donc reçu 4,6 fois plus que les salarié(e)s augmentés tout en sachant que 5252
salarié·e·s de SSG ont été laissé(e)s de côté avec zéro augmentation en 2021.
La richesse doit être redistribuée aux travailleurs qui la
créent et pas détournée au seul profit des actionnaires !
Pour en savoir plus, la CGT vous invite à contacter ses élus
Les élu(e)s CGT au CSE SSG:
SANVISENS Clément : 06 43 56 59 77
PHAM Quynh Chi : quynhnet@yahoo.fr
LANDIER Eric: elandier@hotmail.com
Les élu(e)s au CSE I2S:
DILSCHNEIDER Franck : 06 01 99 03 42
CUCEGLIO Valérie : valerie.cuceglio1234@gmail.com
BENABDERRAHMAN Abdelaziz: 06 17 25 17 97
Représentant syndical :
DE FRANCO Michel: CSE I2S, 0608431060.
conseiller du salarié, défenseur syndical
Délégués syndicaux CSE I2S
MARQUE Sébastien : 0685421938
BERNARD Pascal : pbsop@tutanota.com
USTASE Vincent : vincent.perso.ustase@free.fr ou 0652268722
La fin de l’année 2022 a été marquée par une flambé de l’inflation (entre 6% et 7%) et par des profits pour les
entreprises et de dividendes pour leurs actionnaires.
Notre entreprise Sopra Steria a versé aux actionnaires de la société mère au titre de l’année 2021 : 65,752
millions d’euros.
Qu’a-t-elle versé aux salarié(e)s sous forme d’augmentation de salaire?
Dans le cas de société du groupe Sopra Steria Group (12 900 salariés au 31/12/2021) et au titre de l’année
2021, l’enveloppe des augmentations était de 2,2%. Pour une masse salariale de 646,5 millions d’euros,
l’enveloppe d’augmentation en euros était donc de 14,223 millions d’euros.
Les actionnaires ont donc reçu 4 ,6 fois plus que les salarié(e)s augmentés tout en sachant que ce sont 5252
salarié(e)s de SSG qui ont été laissés de côté avec zéro augmentation en 2021.
Pour la CGT, cette situation est inacceptable car le fruit du travail doit être partagé entre les travailleurs qui le
produisent.
LA CGT DEMANDE UNE POLITIQUE D’AUGMENTATION GENERALE DES SALAIRES POUR
MIEUX REPARTIR LES RICHESSES CONSEQUENTES DE L’ENTREPRISE
ROANNE : INFLATION vs AUGMENTATIONS
La CGT alerte mensuellement la direction depuis le mois de mai 2022 en CSE sur la situation des salariés
Roannais au regard de la baisse de leur pouvoir d’achat due à leurs faibles salaires (les plus bas du groupe) et
à l’inflation galopante :
Le rapport de l’expertise sur la politique sociale Sopra Steria I2S de septembre 2022 confirme que :
« Quel que soit le positionnement, les rémunérations médianes des salariés du CSP sont largement en
défaveur des salariés de Roanne ».
Face à cette situation, la CGT a également demandé avec insistance et à chaque CSE une augmentation
générale. Nous n’avons pas été écoutés par le passé, pire la direction a refusé cette augmentation générale
pour d’obscures raisons mais lors du dernier CSE de décembre 2022, la direction semble enfin nous avoir
entendus.
Nous restons cependant prudents, et attendons des actions concrètes de la direction.
La CGT Sopra-Steria vous présente ses vœux pour cette nouvelle année 2023, en apportant une attention toute particulière aux 5000 salarié(e)s qui n’ont pas été augmentés l’an passé. Nous sommes toujours dans la lutte pour que les bénéfices de notre entreprise soient répartis plus équitablement, faire reconnaitre le travail de chacune et chacun, pour que les jours de RTT soient complètement aux mains des employé(e)s et qu’enfin les salaires soient revalorisés de façon substantiels en tenant compte de l’inflation. Comme vous le savez 2023 sera une année décisive pour la défense de vos droits, et nous serons toujours à vos côtés les défendre. Rejoignez-nous
Une enquête a été menée par un cabinet désigné par le CSE SSG durant cet été 2022 au
niveau national sur les risques psychosociaux.
La CGT met l’accent sur quelques points :