ABSORPTION STERIA PAR SOPRA(6): ENAUD IMPOSE L’EXPERTISE CHSCT A…
Nous pouvions nous en douter: Les signataires de l’ANI du 11 janvier 2013 ont donné un pistolet aux patrons. Comment s’étonner ensuite qu’ils n »hésitent pas à en servir et à le mettre sur la tempe des élu-es.
C’est exactement ce qui vient de se passer lors des réunions de l’instance de coordination des CHSCT (découlant de l’ANI).
Enaud, le gérant de Steria et futur patron bis du nouveau groupe SOPRA, est venu dans cette instance. Enaud ne s’est jamais déplacé dans un CHSCT. Pourtant lorsqu’il y a eu une vague de suicide à STERIA, il aurait eu l’occasion de le faire. Il ne l’a pas fait.
Il faut croire que l’opération financière lui importe beaucoup plus.
La législation, issue de l’ANI, indique que l’expertise faite sur les conséquences sociales doit être faite en 2 mois. Le hic est que ces 2 mois tombent avec les mois de Congés Payés.
L’un des cabinets pressentis, EMERGENCES, a indiqué qu’une enquête approfondie auprès des salarié-e-s ne peut être sérieusement faite pendant cette période. EMERGENCES a pointé l’importance extrême qu’une expertise de qualité soit faite. Nous pouvons le comprendre compte tenu des antécédents de STERIA en matière sociale et de la mise en demeure de l’Inspection du travail en novembre 2013.
EMERGENCES a, dès le départ, annoncé qu’il refuserait une expertise si les délais n’étaient pas modifiés.
Alors que la CGT présente, mais insuffisamment, dans cette instance pensait avoir convaincu les membres d’exiger un délai supplémentaire, ceux-ci ont finalement cédé à la pression du gérant et du même coup choisi un cabinet TECHNOLOGIA. Cabinet qui pourtant n’avait même pas pu terminer une précédente expertise en 2013 tant avait été grande la défiance à son égard du CHSCT de Meudon.
Nous pouvons nous étonner d’ailleurs de l’attitude d’un cabinet qui prétend pouvoir faire une expertise pertinente et de qualité en pleine période estivale. Va-t-il suivre les salarié-e-s sur leur lieu de vacances pour les interviewer?
Nous avons du mal a comprendre l’inertie de cette instance alors que des questions importantes vont se poser rapidement comme par exemple les conséquences des changements d’affectation.
Comment peut-on laisser les salarié-e-s dans l’incertitude, les affectations ne seraient connues qu’au milieu de décembre? Comment les salarié-e-s vont pouvoir organiser leur vie familiale, la scolarité de leurs enfants, la garde de leurs enfants?
Comment les salarié-e-s vont pouvoir être rassuré-e-s sur leur évolution professionnelle, leur emplois?
Pour la CGT organiser une expertise sur les conditions de travail dans un délai aussi court, en pleine période estivale est irresponsable.