SOPRA STERIA GROUP:ACCORD TEMPS DE TRAVAIL SIGNE PAR LA…
Un « accord » temps de travail a été signé à SOPRA-STERIA GROUP par la seule CFDT. L’argumentation pour signer est relativement limité.
« Les négociations durent depuis longtemps, la CFDT a été la seule à faire des propositions ». Elle poursuit en indiquant qu’il n’est pas vraiment satisfaisant mais l’accord étant pour 3 ans, il sera possible de le renégocier.
Il semble en effet que des discussions bilatérales aient eu lieu entre la Direction et la CFDT. Le texte était pratiquement bouclé et la discussion en négociation ne s’est faite que sur la base de ce texte. La CFDT a travaillé sur le cahier revendicatif de la Direction.
Visiblement, la CFDT prend les salarié-e-s de SOPRA-STERIA pour des souris de laboratoire et se livre à des expérimentations sur un sujet structurant pour la vie des salarié-e-s. La CFDT n’a trouvé que le soutien de TRAID-UNION, « syndicat » réputé pour sa proximité avec la Direction.
La CGT SOPRA-STERIA a décidé de s’opposer à ce texte. La CFE-CGC et SOLIDAIRES INFORMATIQUE également. Un courrier officiel commun indiquant les motivations de chacune des 3 organisations syndicales a été adressé en ce sens aux signataires pour formaliser cette opposition. L’ensemble des OS qui s’opposent représentant la majorité, le texte sera considéré comme nul. Une copie de ce courrier a été adressé à l’administration.
Les raisons qui ont motivé l’opposition de la CGT SOPRA-STERIA sont liées aux attentes des salarié-e-s:
- Confusion extrême dans la définition des horaires qui pourraient être applicables à chaque salarié-e. Toute latitude est laissée à la hiérarchie.
- Recours aux heures supplémentaires laissé in fine à l’appréciation de la hiérarchie qui pourrait refuser le paiement de celles effectuées par les salarié-e-s.
- Absence de dispositif permettant le décompte des heures supplémentaires, perpétuant la dissimulation du travail effectué (cf PV des Inspections du Travail, tant dans ex-SOPRA et ex-STERIA).
- Recours à l’annualisation du temps de travail, non justifié par l’activité de l’entreprise.
- Les jours de RTT, donnés à certaines catégories de salarié-e-s en échange d’un horaire de 36h50 ne correspondent pas à une réduction du temps de travail. De plus les jours de RTT octroyés par la hiérarchie ne permettent pas aux salarié-e-s d’en bénéficier pleinement. Ils serviront uniquement à l’employeur pour gérer les périodes d’inter-contrats.
- Le contingent d’heures supplémentaires est excessivement élevé et empêche de ce fait une politique active d’embauche et réduit à néant toute idée même de réduction du temps de travail.
- Aucune mesure de la charge de travail, avec des critères pertinents, n’est définie. Cela entraînera une intensification du travail avec toutes les conséquences néfastes sur la santé des salarié-e-s. Les Procès-Verbaux de l’Inspection du Travail pour Steria, les alertes des médecins du travail en témoignent.
- Le droit à la déconnexion indiqué dans le texte n’en est pas un, puisqu’il permet l’envoi de mails jusqu’à 21h de manière régulière et à titre exceptionnel après 21h !
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive tant d’autres motifs de rejet de la part de la CGT existent.
La CGT a clairement pris position pour qu’une réelle réduction du temps de travail soit opérée afin qu’elle profite à la création d’emploi et permette aux salarié-e-s de maîtriser leur temps de travail et leur propre organisation familiale, personnelle.
L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est la grande absente de ce texte. Aucune disposition permettant une réelle articulation entre vie privée et vie professionnelle n’est prévue
Les salarié-e-s de l’entreprise pourront consulter le texte de la CFDT-Direction dans l’espace réservé.