Communication Syndicale Février 2023
Au sommaire:
– Retraites: une réforme contre les femmes
– La lutte contre la réforme des retraites continue
– Ni pour ni contre, c’est être pour (ou de l’inutilité des syndicats « maison »)
– Conseils de lecture
texte paru sur cgt.fr, le 26 janvier 2023
Plus le texte de la réforme des retraites défendu par le gouvernement est décortiqué, plus
l’injustice sociale du projet s’affiche au grand jour. Non seulement inique et injustifiée pour
l’ensemble des travailleuses et travailleurs, la réforme s’avère discriminante envers les
femmes.
Double peine : les femmes partent déjà plus tard à la retraite et touchent des pensions
plus faibles, demain, elles seront davantage touchées par le report de l’âge de départ.
• Sept mois de plus pour les femmes nées en 1966 au lieu de cinq pour les hommes de la
même génération
• 9 mois si elles sont nées en 1972 contre 5 pour les hommes
• 8 mois contre 4 pour les hommes de la génération 1980.
Voici les effets concrets de la réforme des retraites révélés par l’étude d’impact qui
accompagne le projet de loi présenté le 23 janvier en conseil des ministres.
Commandée par le gouvernement, l’étude montre que les femmes devront repousser l’âge
auquel elles prennent leur retraite, bien plus tard encore que les hommes !
« Le gouvernement est pris la main dans le pot de confiture. C’est une nouvelle démonstration
de l’injustice sociale du projet, c’est très grave », commente Sophie Binet, secrétaire générale
adjointe de la CGT des cadres et techniciens (UGICT-CGT), et pilote du collectif Femmes-
Mixité au sein de la confédération.
Interrogé par La Chaîne parlementaire, Franck Riester, le ministre des relations avec le
Parlement, a été obligé de l‘admettre : « Les femmes sont évidemment un peu pénalisées (…)
On n’en disconvient absolument pas. (…) On n’a jamais dit (…) que tout le monde était
gagnant, on demande un effort aux Français ». Aux Françaises tout particulièrement…
La situation des femmes est aggravée
Aujourd’hui déjà, femmes et hommes ne sont pas à égalité devant la retraite. Les carrières
sont plus courtes au féminin, et c’est pour cela que la nouvelle réforme aura un impact négatif
sur les femmes. Car toutes les réformes qui consistent à allonger les durées de travail
défavorisent les femmes, plus nombreuses à avoir des carrières incomplètes : 40 % partent à
la retraite avec une carrière incomplète.
Elles sont plus nombreuses, à travailler à temps partiel, à avoir des carrières hachées car avec
l’arrivée d’enfants, ce sont très majoritairement elles qui suspendent leur carrière, voire
l’interrompent. Et pour couronner le tout, « leurs salaires sont inférieurs en moyenne à celle
des hommes », constate l’étude. L’écart est de 28% en moyenne, ce qui affecte le montant des
pensions, 40% plus faibles en moyenne que celles des hommes (28% si l’on intègre les
pensions de réversion).
La réforme ne règle pas ces inégalités et aggrave encore plus la situation des femmes.
Aujourd’hui déjà, elles sont environ 20 % à attendre l’annulation automatique de la
décote à 67 ans pour partir à la retraite. Contre 10% chez les hommes.
Les inégalités en chiffres
• la pension de droit direct des femmes est inférieure de 42 % à celle des hommes
• les femmes partent en retraite en moyenne un an plus tard que les hommes (COR, rapport
de juin 2019)
• une femme sur 5 attend 67 ans, l’âge d’annulation de la décote (un homme sur 12)
• 37 % des femmes retraitées et 15 % des hommes touchent moins de 1000 € de pension
brute (909 € nets).
Féminisme washing
« Le gouvernement instrumentalise la cause des femmes, martèle qu’elles seront les grandes
gagnantes de la réforme : c’est du féminisme washing. Elle ne corrige en rien les inégalités, ni
de salaire, ni de pension », dénonce Sophie Binet. La preuve par les chiffres de l’étude
d’impact et cette fois, il ne peut pas les distordre.
Malgré les manifestations du 19 et 31 janvier 2023, réunissant respectivement 1,5 million puis
2,2 millions de manifestants dans une intersyndicale qui n’avait pas été vue depuis 2004, le
gouvernement campe sur sa position en pilonnant son discours antisocial, disant qu’il n’existe
pas d’alternative à cette réforme. FAUX !
L’augmentation des années des cotisations n’est pas la seule solution. Voici les autres voies que
le gouvernement pourrait suivre:
- Augmenter les cotisations patronales, principalement des grands groupes,
- Stimuler l’embauche en la rendant plus attractive en augmentant les salaires d’au moins 7%
pour tou·te·s et particulièrement pour les plus bas revenus, ce qui relancerait l’embauche, - Taxer les GAFAM, qui ont engrangé 275 Milliards de Dollars de bénéfice net en 2022.
Aujourd’hui le gouvernement a choisi la politique de la PEUR et la NON ECOUTE du peuple,
(qui est souverain) pensant le faire plier. Cette entêtement n’a pour but qu’une stratégie
JUPITÉRIENNE guidée par une politique ULTRA CAPITALISTE du marché, du MEDEF et des
entreprises du CAC 40.
Nous devons continuer la LUTTE jusqu’au RETRAIT DE CETTE REFORME injuste en maintenant l’unité intersyndicale !
Toutes les grandes avancées sociales ont été obtenues par la lutte des syndicats représentatifs
nationalement et sur plusieurs branches, et particulièrement des syndicats confédérés. Toutes les prochaines victoires se feront avec eux, n’en déplaise aux tenants d’un entre-soi avec le patron local.
Il est souvent reproché aux syndicats nationaux, et confédérés, de faire de la politique. Mais bien entendu que nous faisons de la politique ! Participer activement à la construction de l’organisation du travail c’est faire de la politique. L’organisation démocratique de ces syndicats c’est de la politique. Se vanter de ne pas faire de politique est d’ailleurs, en soi, un choix politique. Ce qui agace ces syndicats dits « maison », est simplement de ne pas pouvoir assumer ouvertement qu’ils sont en accord avec la politique actuellement menée.
L’enfermement du syndicalisme au sein de sa seule entreprise est un atout pour la direction, qui n’attend que cela. En s’empêchant de porter des combats qui dépassent les enjeux internes, ces syndicats se privent de la lutte collective, et portent atteinte aux luttes sociales et sociétales servant à faire barrage à l’arbitraire de la direction et la protection de ses seuls intérêts. Isolés, ces syndicats ne disposent pas de moyens de formation autres que ceux proposés par la direction, et limités au volet gestionnaire du rôle d’élu(e)s.
Autre exemple, en se contentant de tête-à-tête avec la direction, ils se privent d’un regard extérieur, d’une réflexion globale sur la société et ses dérives, ils ne ressentent pas que la direction les mène là où elle le décide. Au final, ces syndicats se vantent, au nom du « pragmatisme » et du « compromis », d’avancées qui ne sont que le reflet des ajustements légaux sur lesquels ils n’ont pas pris de positionnement, et ne perçoivent pas non plus les reculs comme un danger à combattre.
Pour en savoir plus, la CGT vous invite à contacter ses élus
Elu(e)s CGT au CSE SSG:
SANVISENS Clément : 06 43 56 59 77
PHAM Quynh Chi : quynhnet@yahoo.fr
LANDIER Eric: elandier@hotmail.com
Les élu(e)s au CSE I2S
DILSCHNEIDER Franck : 06 01 99 03 42
CUCEGLIO Valérie : valerie.cuceglio1234@gmail.com
BENABDERRAHMAN Abdelaziz: 06 17 25 17 97
Représentant syndical :
DE FRANCO Michel: CSE I2S, 0608431060.
conseiller du salarié, défenseur syndical
Délégués syndicaux CSE I2S
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BERNARD Pascal: pbsop@tutanota.com
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